Les interdits bancaires ou en situation de fragilité bancaire, représentent environ 3,6 millions de français. Flairant l’opportunité d’élargir leur clientèle, les néobanques ont élaboré des comptes en ligne spécialement adaptés à ces profils. Ces offres digitales alternatives présentent de nombreux avantages. D’autres y ont cependant vu l’occasion d’arnaquer les clients à la situation financière déjà précaire…
Outre les offres digitales, comme celles proposées par N26 ou Anytime, le seul recours possible pour les interdits de banque est l’ouverture d’un compte avec la procédure de droit au compte. Explications !
3,6 millions de personnes en fragilité bancaire en France
Selon les chiffres de l’Observatoire de l’inclusion bancaire dirigé par Banque de France, si entre 2019 et 2015, le nombre de personnes ayant entrepris cette procédure a augmenté de 117%, le rapport 2017 fait état d’une baisse de 12% en un an. La BDF justifie cette régression par le développement des offres digitales alternatives. Cependant, il y a encore 3,6 millions d’interdits bancaires dans l’Hexagone…
En 2014, une offre spécifique a été instaurée dans les banques. Il s’agit d’un compte avec carte de paiement à autorisation spécifique, deux chèques de banque, un accès aux services bancaires et des frais de tenue de compte ne dépassant pas 3€ mensuels. Les commissions prélevées par les établissements sont limitées à 4€ tout au plus par opération, pour un maximum de 20€ mensuels. Mais ses frais annuels sont chers, 320€ par an en moyenne. En attendant le plafonnement global de ces charges, les interdits peuvent profiter des offres des banques numériques.
Les offres en ligne destinées aux personnes en fragilité bancaire
Les néobanques comme C-Zam, N26, Anytime ou encore Eko proposent toutes des offres pour les interdits bancaires. Les conditions varient toutefois d’une enseigne à l’autre mais quoi qu’il en soit elles sont nettement moins chères que celles des banques classiques si l’on croit le fameux le site detective-banque.fr.
Les comptes les moins chers
La néobanque N26 propose une offre de compte aux personnes interdites bancaires. C’est un compte bancaire qui peut être souscrit sans condition de revenus ni de versement minimum. Il inclut la réception d’alertes SMS en temps réel à chaque opération pour faciliter la gestion du budget. Il est aussi associé à une carte bancaire MasterCard gratuite si le client effectue au moins 9 transactions par trimestre, c’est-à-dire 3 retraits et/ou paiements par CB par mois. Sinon, elle est tarifée à 2,90€.
Le compte C-Zam, disponible depuis 2017 est destiné aux personnes frappées d’interdit bancaire. L’ouverture n’est soumise à aucune condition de revenu ou bien d’épargne. Il coûte 5€ à l’ouverture et 12€ à l’année, les frais annuels appliqués par la néobanque. Il permet d’effectuer aussi des virements et des prélèvements, mais en revanche, aucun découvert n’est autorisé.
Les comptes facturés à plus de 20€ par an
Eko du Crédit Agricole est aussi accessibles aux jeunes ou à ceux qui veulent éviter le découvert. Le compte est associé à une carte bancaire MasterCard avec un contrôle de solde pour éviter les dépassements, des notifications SMS préconfigurées. A savoir : le nombre de retraits est limité en dehors du réseau. Ce compte peut être ouvert gratuitement sans conditions de revenus et est facturé à 2€ par mois, soit 24€ par an.
Le compte Anytime coûte, lui, plus cher, notamment avec des frais annuels de 27€. Le client interdit bancaire détiendra un compte, un RIB et la carte visa internationale Anytime à débit immédiat pour les paiements et les retraits. Il est simple à utiliser et facilement accessible, mais ucun découvert n’est autorisé…
Gare aux autres solutions pour interdit bancaire
Face au désarroi des personnes endettées et en fragilité bancaire, certains sites internet ont trouvé le moyen de les exploiter. Certains promeuvent par exemple l’idée d’ouverture de compte au nom des concernés à l’étranger. Ainsi, ils disposent d’un compte bancaire à condition de fournir une attestation de domicile avec une copie de leur carte d’identité. De tels comptes comportent pourtant des risques à ne pas prendre à la légère. Celui qui a ouvert le compte peut le fermer à n’importe quel moment ou effectuer des transactions douteuses au nom de la personne en situation d’interdit bancaire… Et les sites internet peuvent décliner toute responsabilité dans ces cas. En cas de contrôle des autorités fiscales, la personne d’interdit bancaire risque également gros. Se cantonner aux offres digitales des néobanques et des banques en ligne reste donc la solution la plus sûre pour l’interdit bancaire !
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